Existe-t-il une façon idéale de considérer et d’appréhender dans sa globalité l’extraordinaire réalité dans laquelle nous vivons? Cette extraordinaire réalité que nous participons à créer ici et maintenant à chaque instant ?
Ne sommes-nous pas trop souvent accaparés par notre quotidien, occupés à répéter les mêmes journées, les unes après les autres, à nous laisser happés par nos pensées, à être troublés ou à nous laisser transportés par nos émotions, tellement qu’on en oublie l’essentiel?
Et cet essentiel ne réside-t-il pas, tout du moins pour partie, dans cette plus grande photo de la réalité qu’est le cosmos? L’univers dans lequel nous évoluons n’a-t-il pas un rôle prégnant à jouer dans notre compréhension du monde et du sens de notre présence sur terre?
N’est-il pas vrai aussi que nous avons cette fâcheuse tendance à nous empoisonner la vie en accordant trop d’importance à de petits détails forts anodins qui une fois qu’on le réalise vont nous sembler parfois même ridicules?
Pourtant, à chaque seconde nous sommes – sur un plan cosmologique – propulsés à des milliers de kilomètres de l’endroit où nous nous trouvions la seconde d’avant. L’univers nous emporte.
Notre terre, notre soleil, notre galaxie, le nuage de milliards de galaxies dans lequel la Voie Lactée se trouve, tout cela avance au travers de l’espace à vitesse grand v.
Et par la force des choses, nous aussi. Nous suivons ce mouvement et nous y prenons tous part.
Sommes-nous réellement capables de nous figurer de façon précise l’échelle de l’univers et si oui que dire des millions d’univers voisins et des multivers?
Ce film offre un voyage merveilleux, fascinant et vertigineux au travers la création. Le parcourir invite à s’arrêter sur la trajectoire de notre propre vie au regard de cette immensité extraordinaire qui nous entoure.
Comment puis-je me figurer un tant soit peu cette infinitude des possibles qui vient de m’être montrée tout en demeurant par nécessité attaché à mon seul point de vue de terrien [t’es rien]?
Comment ne pas à la fois m’émerveiller devant cette beauté universelle transcendante et en même temps en être interpellé profondément dans mon fort intérieur, peut-être même en être effrayé du fait du caractère insignifiant que pourrait instantanément me raconter ma condition d’humain devant pareil spectacle?
Il arrive souvent au cours de notre vie que nous ayons peur de reculer ou de revenir en arrière, à une place où nous avons déjà souffert par le passé mais la réalité physique nous indique tout le contraire. Jamais nous ne revenons en arrière. Nous ne faisons que continuellement avancer en permanence et selon le référentiel dans lequel nous nous plaçons, nous avançons même à plusieurs milliers de kilomètres par seconde.
Quand on prend le temps de considérer l’échelle des astres qui nous entourent comme ce film nous permet le faire, comme à chaque fois aussi que notre regard se promène la nuit dans un ciel étoilé, on se rend vite compte de l’incommensurabilité de ce monde dans lequel nous sommes et l’on est en mesure aussitôt d’apprécier la perspective qui nous ait alors offerte.
N’est-il pas aussitôt aussi évident que la comparaison perd toute raison d’être? Que précisément la comparaison ne revêt plus aucun sens ici? N’est-il pas aussi évident que chaque astre, comme chaque être vivant est bel et bien unique et contribue de manière essentielle et donc unique, à son endroit propre, selon son caractère, ses spécificités, à façonner cette extraordinaire réalité que nous partageons tous?
Est-il possible de nous rendre compte que même si il existe une étoile plus petite que certaines planètes, elle brille dans le ciel au même titre que toutes les autres, y compris la plus grande de toutes les étoiles de notre galaxie. Chacun a non seulement sa place mais chacun est essentiel à l’ensemble.
Chaque astre est un miracle en soi, au même titre que chacun de nous. Qui sommes-nous pour ne pas laisser notre lumière rayonner à son plein potentiel? Quelle serait la limite de ce potentiel? Qui peut en décider sinon nous-même? Comment ne pas s’engager à être la meilleure version de nous-mêmes chaque jour?
Paradoxalement, plus nous prenons la mesure de cette infinitude qui nous entoure, plus il est aisé d’entrer à l’intérieur de notre être pour y découvrir l’infini qui nous habite.
Plus nous acceptons d’être humble devant le merveilleux mystère de la vie et plus nous nous ouvrons à vivre sa magie et à participer de façon de plus en plus consciente à l’œuvre de la création.
Plus nous embrassons la dimension entière de l’univers, plus nous nous révélons à la puissance de notre propre présence.
Je nous souhaite de réaliser à quel point nous sommes tous essentiels à cette réalité que nous co-créons. Je nous souhaite à tous d’accueillir l’univers en nous en acceptant d’en être les dignes représentants.
Je nous encourage tous à ouvrir notre cœur pour accéder à la vérité essentielle qui est la nôtre et nous autoriser à l’exprimer dans la simplicité d’être, la joie de vivre et son plus grand potentiel.
Soyons infinis, repoussons les limites de notre monde intérieur et de nos propres croyances et osons avoir foi en notre pouvoir créateur.